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  • Photo du rédacteurThalestris

Est-ce vraiment vous la star ?

Nous parlons toujours beaucoup du cheval, de son éducation, de son matériel, de son entrainement, qu’en est-il pour nous ? Bien-sûr, le matériel doit être aussi adapté au cavalier, que ce soit la selle, les étriers ou les rênes, ou encore la cravache. Nous montons tous nos chevaux pour différentes raisons, pour différents usages : la randonnée, le sport, se changer les idées, les courses … Nous les entrainons pour les muscler, nous leur demandons d’être souple, d’engager leurs postérieurs, d’être en équilibre, de se tenir correctement … Et le cavalier dans tout ça ?



Tout équitant sera prêt à vous dire que contrairement à ce que pensent certains, l’équitation est un sport, aussi pour le cavalier. Pour moi ce serait une danse. Je trouve que l’équitation est assez similaire à une danse de couple, notamment le tango : elle demande une communication quasi-invisible entre les deux protagonistes, une synchronisation parfaite, et une certaine tonicité des deux partenaires, sans laquelle la danse n’aura pas le panache qu’elle peut avoir. Comme le tango, l’équitation est un sport de posture, les muscles profonds travaillent beaucoup, cela demande aussi un bon équilibre, et de l’endurance. J’ai aussi retrouvé cela dans les exercices de Pilates, populaire aujourd’hui, qui permettent de travailler les muscles profonds et la souplesse articulaire, pour améliorer sa posture.




Sommes-nous réellement à la hauteur de notre partenaire ? Sommes-nous au niveau ? Au niveau que nous leur demandons d’atteindre ? Demander plus à son cheval qu’à soit même, c’est espérer que votre partenaire de danse soit meilleur que vous pour vous faire briller. Très honnêtement, c’est possible si c’est lui qui mène la danse, mais les limites sont vite atteintes. J’ai l’image de Dirty Dancing qui me vient : Johnny a beau être très doué en danse, au début Bébé n’est pas très tonique et n’a pas le sens du rythme, impossible pour lui de réaliser le fameux porté. Ce n’est que quand elle se met à s’entrainer, qu’elle parvient être assez tonique et équilibrée pour qu’il puisse la porter correctement.


Un peu aussi comme « Danse avec les stars » : vous prenez un très bon danseur et une star, vous la transformez en quelques semaines en danseur/danseuse professionnel(le) à raison de séances de musculation et d’entrainements quotidiens. Alors, qui est le facteur limitant entre vous et votre cheval, qui est la star ? Est-ce vraiment vous ? N’est-ce pas plutôt lui, que vous faites travailler à pied, à la longe, sur le plat, à l’obstacle, en trotting, en sorties … ou est-ce vous, qui, en dehors de vos séances d’équitation ne pratiquez que peu de sport ? Ce n’est absolument pas un reproche, on sait tous que s’occuper de nos chevaux pend déjà beaucoup de temps (encore plus quand on les a à la maison !), mais sommes-nous réellement à la hauteur de ce que nous leur demandons ? Sommes-nous un partenaire de danse idéal ? Sommes-nous forts, souples et équilibrés ?

J’ai pendant longtemps fréquenté les salles de sport, fait du cardio et du renforcement musculaire, du stretching , pour tout abandonner quand mes chevaux sont arrivés à la maison. Il faut dire que ramasser les crottins dans deux hectares en pente me semblaient déjà bien suffisants ! Et puis pendant le confinement, j’ai eu envie de refaire un peu de sport, de la musculation et de yoga. J’ai donc cherché sur le net un programme spécifique pour le cavalier. Je suis tombée sur un programme néozélandais (en anglais donc), qui propose un programme sur 12 semaines, à raison de 3 séances de 20 minutes (facile à caler dans l’emploi du temps, surtout en confinement) par semaine de Pilates, yoga et renforcement musculaire, et quelques « devoirs » d’étirements et de massages.

Je me suis inscrite (mon porte-monnaie s’est un peu allégé), j’ai acheté quelques accessoires, et je me suis lancée. Je n’ai pas pu monter beaucoup au début du programme à cause toujours du confinement, et au déconfinement, après quelques balades de remise en forme, nous avons pu faire notre première séance en carrière. Et là … la magie opère. Je n’ai plus mal au genou quand je rentre mes pointes de pied (qui ont l’air de rentrer d’eux-mêmes d’ailleurs !), je n’ai plus l’impression de me faire sortir de mon siège au trot moyen assis, et j’ai même retiré mes étriers pour trotter pour la première fois avec mon cheval qui a des problèmes de dos et que j’essaye donc de préserver au maximum. Il était plus à l’aise que d’habitude, et moi aussi. Les participantes du programme, sur le groupe FB dédié, étaient dithyrambiques à propos du programme et de leurs progrès. Bon, les anglophones sont souvent très extravertis et peu avares en compliments par rapport à nous, frenchies, mais là j’avoue que j’ai trouvé ça génial, et ça m’a motivée à continuer (pourtant ce n’est pas facile, et ça augmente en niveau crescendo).

Alors, pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que je pense vraiment qu’améliorer l’équitation passe par améliorer la condition physique du cavalier, et pas seulement pour les athlètes olympiques. Pour vous aussi, qui faites de la compétition, de la randonnée à la journée, qui prennent simplement plaisir à travailler un peu dans la carrière, ou qui sautent deux trois obstacles de temps en temps. Vous améliorerez votre équilibre, votre musculature, votre souplesse, et votre cheval trouvera un nouveau partenaire de danse, plus tonique, plus agréable à suivre et plus endurant. A vous la finale de Danse avec les stars Alors, cavaliers, cavalières, au boulot !


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