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  • Photo du rédacteurThalestris

La muserolle : utile, oui, mais pas trop serrée !

Résumé d’article : Lésions associées avec l’utilisation des mors, muserolles, éperons et cravaches en compétition danoises. Uldahl M, Clayton HM, 2018

Cette étude avait pour objectif de chercher les associations entre l’utilisation de mors, muserolles, éperons et cravaches, et les blessures chez les chevaux en compétition. Elle a été conduite juste après les compétitions, sur 3143 couples cavalier/cheval dans 4 disciplines différentes : endurance, dressage, CSO et CCE. Une analyse statistique a été faite afin de déterminer les liens entre la discipline, le niveau de compétition, le type et le réglage de l’équipement, et la prévalence des blessures. Les résultats montrent que les éperons longs et un niveau de compétition faible est associé de façon significative avec la présence de poils sur les éperons et des poils abimés sur la cage thoracique du cheval.

En ce qui concerne la bouche, ils ont trouvé des lésions ou du sang à la commissure des lèvres chez 9,2% des chevaux, la proportion de blessures augmente cette fois avec le niveau de compétition, mais il n’a pas été montré que le type de mors ou d’ennasure (sans mors) avait une influence sur ces lésions. Ils ont aussi trouvé que les muserolles les moins serrées étaient associées avec moins de lésions de la bouche. Cependant, l’absence de muserolle augmente de façon significative (X 2,5) le risque de lésions à la commissure des lèvres, comparée à une muserolle non serrée (plus de 3 cm entre l’os nasal et la muserolle).

Donc, si je résume, pour ce qui nous intéresse en bit et bridle fitting :


- quasiment 10% des chevaux ont des lésions au niveau de la bouche en compétition, principalement en dressage et en CSO.


- plus le niveau de compétition augmente, plus la muserolle a tendance à être serrée


- le fait de ne pas avoir de mors ne diminue pas la présence de lésions (car si on s’intéresse aux lésions à l’intérieur de la bouche, les muserolles serrées appuient aussi sur les surdents si le cheval n’est pas suivi régulièrement en dentisterie). On peut donc blesser son cheval aussi en « bitless », tout comme avec un mors, si le cheval n’est pas suivi régulièrement en dentisterie.


- moins serrer la muserolle permet d’éviter les lésions dans la bouche (avec ou sans mors)

- Et enfin, mais pas des moindres, l’absence de muserolle est associée avec davantage de lésions au niveau des commissures des lèvres. Pourquoi ? Parce que la muserolle permet de stabiliser le mors dans la bouche, surtout au niveau latéral, et donc diminue la survenue de lésions au niveau des commissures.

Pour plus d’informations sur la muserolle, voir mon article : La muserolle, à quoi sert-elle ?

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